Le chorégraphe s’inspire du peintre Pierre Soulages, maître de la couleur noire, fasciné par sa manière d’en faire jaillir la lumière, et crée un sublime ballet hip-hop.

Huit danseur·ses partent de l’obscurité pour aller chercher la lumière qui prend peu à peu possession de la scène. Et les corps se dévoilent, les vibrations et les reflets interagissent avec les mouvements, jusqu’à l’apothéose finale où la lumière inonde la scène et la salle dans une joyeuse communion avec le public.

Au sol ou debout, en groupe ou en solo, par des gestes épurés et graphiques, les artistes sillonnent l’espace avec une parfaite maîtrise, renouvelant sans cesse les tableaux qu’ils composent, dans des cadrages quasi cinématographiques, servis par un travail remarquable de scénographie et d'éclairage. Alors, comme le titre ne l’indique pas, les yeux se dessillent devant ces sculptures mouvantes qui prennent vie et dessinent la quête hypnotique du noir le plus profond vers l’éclat le plus intense. C’est fascinant et d’une beauté rare.